Ubi Soft
La mascotte d'Ubi Soft
nous revient dans un troisième volet extrêmement, que dis-je,
ultra attendu des amateurs de jeux de plates-formes. L'homme tronc à
la chevelure dorée mondialement connu sous le pseudonyme de Rayman,
ouvre donc le feu sur GameCube dans une version limite collector, puisqu'elle
comporte des options multijoueur inédites accessibles grâce
à la connexion GBA. Rayman 3 GC est donc la bombe de ce début
d' année 2003 en jeu de platte forme sur game Cube.
L'univers faussement
gentillet de Rayman se retrouve d'ailleurs sens dessus-dessous dans cet
épisode qui pose d'emblée le ton de ce qui va être
l'une des aventures les plus délirantes et les plus farfelues jamais
vue sur consoles. Tout commença un tranquille matin d'automne, quelque
part dans la Croisée des Rêves. On ignore comment ni pourquoi,
mais un Lum rouge (vous savez ces petites bestioles volantes emblématiques
de la série) eh bien ce Lum rouge prit soudain la forme d'une détestable
boule noire, à peu près aussi moche qu'une mouche mais avec
de grandes dents (Berk!!!). Bref, là où cette histoire devient
vraiment étonnante c'est que cette bestiole n'était autre
que le grand méchant du jeu, la menace maléfique connue sous
le nom d'André. Donc, désireux de conquérir le monde,
André se mit en tête de se constituer une armée de
Lums noirs à partir des pauvres Lums rouges, et arracha tous les
poils des animaux à fourrure pour se fabriquer des costumes. Ainsi
naquirent les Hoodlums, la menace la plus dangereuse que la Croisée
des Rêves ait jamais connue. Comment font donc les créateurs
de Rayman font-ils pour trouver des scénarios aussi farfelus pour
créer des nouvelles versions de rayman? Mystère...
Comme à l' accoutumée, le héros démembré, Rayman, se voit donc fatalement obligé d'interrompre sa sieste pour régler cette affaire au plus vite. S'ensuit une véritable parodie d'épopée où notre héros devra libérer tous les lum des cages où ils sont enfermés, et récupérer des boîtes de conserve pour pouvoir se transformer et ainsi bénéficier d'aptitudes très utiles pour compléter les niveaux (l' évolution des pouvoirs). Voilà bien un jeu qui ne se prend pas au sérieux, et entre les répliques débiles des Ptizêtres costumés n'importe comment et les vannes de vos compères Globox et Murfy la mouche, l'ambiance du jeu ne retombe jamais.
Pour enrober le tout, le gameplay se veut aussi génialissime que la progression est dynamique et variée, et tout s'enchaîne à une telle vitesse que l'on ne trouve plus le temps de poser la manette. Le jeu n'en est pas trop court pour autant, surtout si l'on s'acharne à scruter les différents niveaux au microscope pour compléter le jeu dans son intégralité ; et c'est sans compter sur les mini-games. Si la plupart sont accessibles dès le départ, les autres pourront être débloqués soit en avançant dans le jeu, soit en profitant de la compatibilité avec la Gameboy Advance. Car la principale particularité de cette version GameCube est d'autoriser les parties jusqu'à quatre dans des courses réalisées à partir de la version GBA. Par équipes de deux, les joueurs se répartissent ainsi les tâches de la façon suivante : ceux qui jouent sur l'écran de la GBA doivent résoudre des casse-têtes à la Tétris pour permettre aux autres d'évoluer ensuite sur l'écran de la TV dans des parcours d'obstacles. L'autre option spécifique à cette version GameCube réside dans la possibilité d'obtenir dix nouvelles maps et un challenge final, toujours via cette connexion. Seule contrainte, il faut bénéficier de la cartouche de Rayman 3 sur GBA pour pouvoir en bénéficier.
Reste un jeu franchement
irrésistible, bourré de scènes d'anthologies comme
lorsque Rayman se transforme en missile Stinger que l'on contrôle
directement, un peu comme dans MGS2. S'ajoutent à cela des affrontements
tout simplement dantesques contre des boss qui témoignent de l'imagination
débordante des programmeurs. On n'en dira pas plus, mais les ennemis
eux-aussi surprennent par leurs mimiques et leur tendance à trouver
toujours le moyen de vous filer entre les pattes, ce qui rend l'univers
du soft particulièrement crédible. Outre les transformations,
Rayman 3 introduit également un nouveau type de gameplay qui permet
de locker sa cible pour lui tourner autour et surtout lui envoyer ses poings
projectiles comme s'il s'agissait de boomerangs. La trajectoire en courbe
devient alors un véritable élément à prendre
en compte, puisqu'elle permet d'atteindre le point faible de l'ennemi en
le prenant par derrière. Qu'ajouter d'autre, sinon que l'esthétique
du jeu est sublime, l'humour omniprésent et très mature,
et que le titre parvient finalement à remplir toutes ses promesses
malgré la pression qui pesait sur lui. Un achat qui s'impose donc
de lui-même sur ce support.
Source:
jeuxvideo.com